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la lanterne de diogène
10 juillet 2006

Thuram pour toujours

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Les larmes de Lilian Thuram sont la meilleure réponse à tous ceux qui font semblant d’oublier que les départements d’outre mer font partie de la France depuis belle lurette et depuis bien plus longtemps que certains territoires métropolitains.

De cette triste fin, on retiendra aussi la présence de Djibril Cissé, l’ancien auxerrois tatoué, venu partager, appuyé sur sa béquille, ce moment avec ses compatriotes et co-équipiers.

Sur le plan sportif, Willy Sagnol s’est montré le meilleur Français du tournoi. Arpentant sans cesse son côté droit pour défendre ou passer des ballons précis aux joueurs en position d’attaque. Chez les adversaires italiens, Cannavaro a empêché à lui tout seul toutes les progressions des Français : sans doute le meilleur –et de loin –défenseur  (et peut-être joueur) du tournoi. Chapeau !

Coté critiques, on ne peut encore une fois que s’étonner du choix de faire jouer six fois sur sept entre le 13 juin et le 9 juillet, le même effectif. Il est bien évident que pour la finale, qui constitue toujours une épreuve redoutable et rarement une belle rencontre, tant l’enjeu est considérable, l’équipe la plus en forme l’emporte inéluctablement. Un jour de repos a fait défaut aux Français, tout comme en 1998, il avait manqué aux Brésiliens. La fatigue était déjà perceptible lors des demi-finales. On peut aussi s’interroger sur le retard à faire rentrer un buteur qui aurait, sans doute, pu éviter ces prolongations épuisantes et funestes.

Triste fin de carrière pour Zidane qui, une fois de plus, ne s’est pas maîtrisé et a pénalisé par son absence, son équipe. Le quatorzième carton rouge d’une carrière qui s’achève à trente quatre ans laisse un goût amer. Je reprends les propos de Guy Roux qui remarquait, en direct sur Europe 1, que c’était aussi la première fois que la vidéo intervenait dans la décision d’un arbitre dans la mesure où aucun des quatre n’avait vu, ni le vilain geste du Français, ni les provocations de l’Italien ; sans doute un cas de jurisprudence.

Ironie du sport, le ballon tiré par Trézéguet, lors de l’ultime épreuve, a tapé la barre à l’endroit même où Zidane avait tiré le penalty au début du match : une fois le ballon entre mais pas l’autre. Je m’étonne qu’on n’ait pas fait de remarque sur la forme des poteaux.

Enfin, comment ne pas être exaspéré par tout le tralala autour des Bleus et la démesure insensée qu’on a enregistré ces derniers jours. Encore une particularité française qui consiste à fêter par anticipation puis à célébrer une défaite comme s’il s’agissait d’une victoire. L’armée française s’en est fait une spécialité, faut-il prendre modèle ? L’annonce d’un défilé sur les Champs Elysées en cas de victoire comme de défaite n’est pas de nature à motiver une équipe. Encore un cas d’égalitarisme à la Française où tout se vaut, tout le monde se vaut.

Pour finir en beauté, souvenons nous du très beau match qui a opposé le Brésil à la France : 22 garçons qui exprimaient le meilleur d’eux mêmes et leur plaisir de jouer et le sourire ineffaçable de Ronaldinho. A bientôt, en Afrique, dans quatre ans !

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