On ne prête pas assez attention aux questions de
On ne prête pas assez attention aux questions de défense. La paix que nous connaissons en Europe occidentale depuis plus d’un demi siècle fait que la chose militaire s’éloigne de nos préoccupations et personne ne s’en plaindra. La fin du service militaire a parachevé ce désintérêt. Pourtant, le budget de la défense est l’un des deux plus importants ce qui signifie qu’une bonne partie de nos impôts y est consacrée. D’une autre côté, cela permet au lobby militaro-industriel d’évoluer en toute quiétude loin d’une opposition qui serait on ne peut plus légitime. C’est dans ce contexte et dans la plus parfaite indifférence que l’on apprend que l’armée de terre veut se débarrasser d’une petite partie de sa flotte de chars Leclerc, fleuron de l’industrie d’armement. Cette proposition part du constat que le seul entretient coûte trop cher. En d’autres termes cela signifie qu’il a été mal conçu contrairement à ce qui a été proclamé en long, en large et en travers au moment du choix d’achat. En effet, le matériel militaire se doit d’être (très) facile d’entretien. C’est le bon sens même : en opération, on n’a ni le temps ni les moyens d’entretenir armes et véhicules. Le meilleur exemple était la fameuse Jeep : moteur robuste, fiable et accessible, astuces pour éclairer le moteur la nuit, multiples fonctions, polyvalence du véhicule etc. . Un char qui coûte à l’entretien alors qu’il n’a jamais servi est tout simplement une aberration voire une escroquerie. S’il n’a jamais servi, on devrait se demander pourquoi. En l’occurrence, ce matériel a été conçu pour mener une guerre comme les siècles passés en ont connu et qui se déroulerait dans les plaines d’Europe centrale. Est-ce à dire qu’on n’y avait pas pensé ? En fait, on peut y voir le résultat de pressions exercées sur les décideurs : hauts fonctionnaires, généraux et parlementaires.
C’est tout simplement scandaleux et l’indifférence à de tels niveaux est coupable. A moins que les caisses ne soient « réellement vides » (et encore, on laissera la dette et le dépassement de devis à ceux qui viendront après, comme d’hab), dans les semaines qui viennent, on risque de nous coller un deuxième porte-avions encore plus dispendieux
http://lanternediogene.canalblog.com/archives/2007/02/21/4074280.html
http://www.senat.fr/rap/l02-117/l02-11719.html
http://www.assemblee-nationale.fr/12/cr-cdef/02-03/c0203010.asp