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la lanterne de diogène
21 août 2009

Gros lot

On apprend qu’un boucher bordelais accumule les ennuis depuis qu’il a gagné la somme de 26 petits millions d’euros. L’alcool semble être l’un de ceux-là ajouté à tous les tapeurs qui viennent lui demander de l’aide. Dans le même temps, le lotto italien ne trouve pas preneur, ce qui signifie que le montant augmente chaque semaine et promet à l’heureux gagnant une somme inimaginable : 140 millions d’euros, déjà. Heureux ? il semble que non. On dit que l’argent ne fait pas le bonheur. C’est vrai mais il améliore l’existence. En tous cas, ceux qui n’en ont pas du tout voient leurs problèmes singulièrement amplifiés. Curieusement, l’alcool touche aussi ceux qui n’ont pas d’argent. Au delà de ces faits qui, n’en doutons pas, font ricaner, tant l’humaine nature est méprisante, se pose le problème de ces sommes. A force de vouloir attirer les plus modestes en leur faisant miroiter une vie sans commune mesure avec leur misérable existence, on a fini par pervertir ce qui peut apparaître comme un coup de pouce de la providence.

Au-dessus de 60 millions d’euros (en fait même avant), cela devient tout à fait inutile voire indécent. Personne n’a besoin d’autant d’argent, ni en ayant la chance de les gagner, ni –encore moins –sur le dos du travail des autres. Faisons une estimation à la louche. On gagne les fameux 60 millions. On se paie un restaurant avec tous les amis pour fêter ça. On se paie la maison de ses rêves. On se paie ce dont on a toujours rêvé. On se paie un grand voyage. On se paie une nouvelle voiture (symbole de la réussite bien plus que la maison confortable). On paie à ses proches ce que l’on sait qui leur manque. Il reste plus de 55 millions ; de quoi vivre plus que confortablement le reste de sa vie sans avoir à la gagner. On ne dépensera jamais un million dans l’année (sauf la première année ainsi qu’évoqué plus haut). Que faire ? c’est là que le vice intervient et que surviennent tous les soucis. L’alcool est le premier, l’envie de changer de partenaire dans la vie peut survenir (comme si l’on pouvait acheter les sentiments), la peur de se faire voler, d’être abusé par tous les nécessiteux suivent et obsèdent. Finalement, ça ne vaut pas le coup.

La solution ? plafonner ces sommes. Au delà des fameux 60 millions et même 20 millions, le gros lot est partagé entre tous ceux qui s’approchent de la combinaison. Il vaut mieux trois gagnants à 20 millions qu’un seul à 20. Trois personnes au lieu d’une seule verrait son sort sensiblement amélioré. Trois foyers participeraient à la vie économique au lieu d’une seule qui, de toute façon, ne pourra jamais tout dépenser et ne dépensera pas plus. Autre cas de figure : la somme est versée à des associations bienfaisantes tirées au sort également. On joue jusqu’au bout.

En attendant, ces sommes pharamineuses sont indécentes, insultantes, malsaines, perverses. Elle causent plus de dommages qu’elles ne résolvent de problèmes réels. Il est temps que ça change là aussi. Au fait, comme dirait l’autre : si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le !

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