Introuvable nation arabe même sur un terrain de foot
A l’occasion d’un simple match pour la qualification à la Coupe
Pourtant, régulièrement, des dirigeants arabes en appellent
à la fraternité. Pour les y aider, rien de mieux que de se trouver un ou
plusieurs ennemis communs. Israël fait très bien l’affaire pour ça.
Episodiquement, on en ajoutera un autre : les Etats-Unis, le plus souvent,
la France
La nation arabe pourrait se rassembler autour de l’islam. Pourtant, elle n’y est jamais parvenue même aux temps des califats tant les guerres intestines étaient récurrentes. Cordoue est tombé suite à une montée de l’intégrisme et le calife a cédé le pouvoir à des roitelets ennemis et faibles. L’empire ottoman a engendré le ressentiment des Arabes contre les Turcs mais, une fois le sultan balayé, les divisions ont reparu. Rien qu’en Afrique du nord, au moins cinq pays ont émergé des ruines de l’empire. Malgré une langue commune diffusée par la religion commune, la nation arabe se cherche toujours.
Parlant d’ennemi commun, on a vite fait de découvrir
qu’Israël n’est qu’un leurre. Lorsque son armée a chassé du Liban les
Palestiniens de l’OLP sous la protection de la France
A l’occasion d’un match de foot qui devrait permettre aux pays arabes d’échanger et de fraterniser comme les autres, on assiste, au contraire, à des règlements de comptes. Ces comptes, ce sont les accusations sempiternelles d’être des traitres à la cause arabe ou à l’islam ou aux deux. Les drapeaux sortent, sont brandis comme pour une guerre. A côté, les hooligans anglais ou italiens, les ultras du PSG aux crânes rasés passent pour d’aimables turlurons.
Le match retour a eu lieu en terrain neutre, à Khartoum. Rencontre sous plus haute tension encore après que des rumeurs ont fait état de supporteurs algériens tués au Caire. D’autres ont été étonnés du choix de la capitale soudanaise dont ils n’avaient jamais entendu parler. Pourtant, si le Soudan est multiracial et multiconfessionnel, le pouvoir est détenu en sa capitale par les Arabes musulmans. La méconnaissance géographique est universelle mais là, il s’agit de méconnaissance d’un peuple de l’oumma, l’ensemble des nations musulmanes. Il est à noter que la plupart des Arabes ignorent qu’ils sont minoritaires dans l’islam. Cela fait beaucoup pour pouvoir prétendre rapprocher à défaut d’unir tous les Arabes.
Les Arabes qui, dans le passé ont refusé l’imprimerie et la
caravelle, refusent aujourd’hui l’unité et préfèrent haïr les Etats –d’Amérique
d’abord puis d’Europe aujourd’hui –qui s’unissent plutôt que d’engager le
processus, quand on songe aux décennies qu’il faut pour réaliser un semblant
d’unité.