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la lanterne de diogène
12 mars 2012

80 morts pendant la campagne

Alors que la campagne bat son plein, que nous sommes à huit jours du printemps et quinze de la fin de la trêve hivernale, le collectif « Les Morts de la Rue » nous informe que

http://www.mortsdelarue.org/

 

80 personnes sont mortes dans la rue depuis le début de l'année.

Il faut y ajouter toutes celles qui sont mortes en novembre et en décembre.

 

Comment les candidats à la Présidence peuvent-ils continuer leur campagne comme si de rien n'était ?

Ce devrait être la priorité absolue.

 

Pour se rendre compte de la distance qui se creuse entre la réalité et les discours électoraux, il suffit de garder en mémoire ce nombre de 80 morts dans la rue avec les propos de campagne des uns et des autres. Attention à être bien assis avant de faire l'expérience. La syncope guette.

 

Combien de morts faudra-t-il encore ?

Je crains que même un millier ne suffirait pas pour que la classe politique s'intéresse à la vie.

 

80 morts !

Dormez bien, braves gens, la campagne continue !

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Commentaires
A
Cynique ? Je ne sais pas mais réaliste surement car tu décris la stricte réalité. Vois-tu, il y a qq années, j'émargeais aux Restos du Cœur et une bénévole, une dame âgée, répondant à une de mes remarques me disait le plus benoitement du monde : « il vaut mieux ça que des émeutes de la faim ». <br /> <br /> <br /> <br /> Ce doit être ce qu'on appelle ailleurs la dose de stress nécessaire pour motiver. On sait ce que ça a donné chez France Télécom, dont on ne parle plus et dont on n'a jamais vraiment parlé non plus, pas plus que du mec qui s'est jeté dans un haut-fourneau comme dans « La Condition humaine ». <br /> <br /> <br /> <br /> J'approuve l'usage du « on » et des « » qui trouvent tout leur sens. <br /> <br /> « On », pronom impersonnel (entre nous soi-dit il faut le faire pour être un pronom « impersonnel ») indique bien que personne ne s'intéresse à ce sujet en particulier et qu'on laisse une vague entité (en l'occurrence les Resto du Cœur) faire le sale boulot et nous donner bonne conscience chaque fois qu'on se dit que « c'est bien ce qu'ils font là ! ».
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C
Je crains que cette frange marginal de la population, je parle des gens qui vivent et meurent dans la rue, ne soit un mal nécéssaire pour nos dirigeants.<br /> <br /> Cela permet deux choses : maintenir une pression sur le peuple qui doit faire ce qu'on lui dit de faire sous peine de perdre son emploi et de finir dans la rue, et en même temps de rassurer ce même peuple (nous ne sommes pas les plus malheureux Madeleine, au moins on a un toit et de quoi manger.<br /> <br /> Alors oui de temps en temps on va prendre une mesurette pour faire croire qu'on prend le problème à bras le corps, mais point trop n'en faut. Et puis de toutes façons il y a les Restaus du Coeur (créés après 4 ans de gouvernement de gauche, comme quoi la misère n'a pas de bord politique), donc "on" s'occupe des très pauvres.<br /> <br /> De la même manière qu'il faut toujours un bouc émissaire dans chaque société pour maintenir un peu de cohésion, une partie de la popluation doit être vraiment dans la merde pour que ceux qui le sont seulement un peu se sentent mieux.<br /> <br /> Cynique ? Oh si peu...
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