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la lanterne de diogène
13 septembre 2014

Inter-bizutage

Inter-Bizutage

 

 

 

Mardi 9 septembre, piratage du Téléphone sonne par l’habituel auditeur du Plan B. Avec lui, on a le choix. Soit il énumère le CV d’un invité pour dénoncer sa présence en faisant remarquer qu’il y a conflit d’intérêt, soit il plaisante avec le sujet. Par exemple, dans un Téléphone sonne consacré à un sujet astronomique, il demandait comment ça coûterait pour envoyer Philippe Val sur orbite. C’est assez rarement drôle mais ses amis doivent se bidonner en entendant qu’il a réussi son coup encore une fois et ça suffit pour l’encourager à recommencer. Arrivé à un certain âge, on s’amuse comme on peut. Le script de ses piratages se trouve parfois en ligne.

 

Bien sûr, la nouvelle animatrice de l’émission s’est laissée prendre et ne s’est pas rendu compte tout de suite de ce qui lui arrivait. S’en est-elle-même rendu compte ? En son temps, Nicolas Demorand avait demandé s’il s’agissait d’un bizutage après que le pirate des ondes avait interprété sa promotion dans la matinale d’Inter comme la conséquence de son attitude favorable au Traité Constitutionnel Européen. Hélène Jouhan, comme la plupart des animateurs et journalistes d’Inter n’a pas l’habitude d’écouter la station qui les emploie. Encore toute émoustillée d’incarner la féminisation de l’antenne

http://lanternediogene.canalblog.com/archives/2014/07/15/30312207.html

voulue par le nouveau PDG de Radio-France, elle est persuadée animer une nouvelle émission (ce qui a parfois été dit et écrit ici ou là y compris sur Inter) et ne peut cacher sa pleine satisfaction de se trouver aux manettes dans une nouvelle formule à défaut de nouvelle émission. On peut se demander quand même comment les collaborateurs du Téléphone sonne se font avoir à tous les coups. Quand même, cet auditeur a une intonation et même une voix reconnaissable y compris quand il prend un vague accent du sud-ouest où qu’il prétend habiter Aulnay-sous-Bois lorsque un fait divers a mis cette commune de banlieue parisienne sur le devant de l’actualité et qu’il affirme qu’il fait bon y vivre. On aura compris l’accusation de manipulation permanente de l’information par la chaîne nationale.

 

 Que l’animateur soit pris au dépourvu, soit. Qu’Hélène Jouhan mette plus d’une minute avant de se reprendre, soit encore. Mais que les autres, ceux qui prennent les appels, qui sont toujours les mêmes depuis des années, qui parlent suffisamment longtemps avec les auditeurs qui appellent pour leur demander de préciser leur question et leur prodiguer les conseils techniques avant de passer sur l’antenne, se fassent avoir, il y a là quelque chose qui nous échappe. On peut penser qu’avec les téléphones mobiles, il peut facilement se faire prêter un appareil, mais du temps où il n’y avait que des téléphones fixes, il ne pouvait quand même pas changer de numéro à chaque fois. Quand on sait à quel point, depuis qu’existe l’inter-activité (qui ne disait ce nom), les numéros de téléphone des auditeurs sont soigneusement notés dès qu’il y a un appel qui fâche, on s’étonne que le(s) sien(s) échappe à cette vigilance.

 

http://lanternediogene.canalblog.com/archives/2012/06/30/24609672.html

 

En conclusion, le problème posé par cet auditeur, c’est qu’il prend le temps d’une question. Quand il dénonce le conflit d’intérêt incarné par la présence d’un invité, c’est plutôt bien. Sinon, qu’il s’abstienne. Quant à Hélène Jouhan, il lui reste à faire ses preuves car ni le choix des sujets, ni sa manière de diriger le plateau ne convainquent. On n’aura, cependant, aucune inquiétude sur sa pérennité à ce poste puisque le mot d’ordre est à la féminisation. Comme si l’on avait attendu M. Gallet pour la faire. Jean Garetto et Pierre Codou n’avaient pas attendu la féminisation forcée par le Président Giscard d’Estaing pour mettre des femmes à l’antenne. Kriss, sur Fip et dans l’Oreille en coin demeure le modèle inégalable. Et puis, n’oublions pas Mme Jacqueline Baudrier, une des premières journalistes de premier plan à la radio puis à la télévision. A l’époque, elle avait dû travailler la nuit car c’était ce qu’on lui proposait pour la dissuader de continuer. Ensuite, il y a eu Madame Inter, autrement dit Annick Beauchamps. Mme Hélène Jouhan a encore du chemin à faire avant de remonter la file.

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