Philippe Gildas
Philippe Gildas, un grand professionnel et un modèle à imiter.
Pour moi, Philippe Gildas, c’était l’animateur d’une des meilleures matinales de France-Inter. C’est lui qui a lancé la formule qui reprendre l’heure de début et celle de fin pour le titre. C’était alors le 6-9.
On apprend qu’il se destinait à l’enseignement des lettres mais le hasard l’a fait rencontrer Jean Yann et sa carrière a dévié vers le journalisme. Il a bossé au prestigieux Combat puis a intégré toutes les radios généralistes. Bien sûr, il reste une figure d’Europe 1 où il a animé aussi la matinale. Il fait partie de ceux qui ont été débauché de la station de la rue François-1er pour lancer les nouvelles chaînes de télévision. De sorte qu’il est surtout connu pour l’aventure de Canal+ et l’émission « Nulle part ailleurs » qui a révolutionné les plateaux en proposant divertissement et culture sans que ce soit ennuyeux. C’est ce qu’avait fait, avant lui, mais à la radio, Yves Mourousi avec « Inter Actualité-magazine » qu’il avait transposé sur TF1 quand c’était encore une chaîne publique.
C’est Philippe Gildas qui a transposé en France les marionnettes à effigie des personnalités politiques qui sont apparues en Grande-Bretagne. « Les guignols de l’info » ont dépassé leur modèle et l’ont fait oublier. Philippe Gildas a aussi lancé le « Top 50 », lassé des querelles sur le succès supposé des sorties de disque. « Top 50 » est devenu à la fois un nom commun pour un palmarès de titres musicaux et aussi un mythe lié à la qualité de la musique des années 1980, encore inégalée.
Philippe Gildas s’ajoute à la liste des personnalités mortes de cette sale maladie qu’est le cancer. Nous en parlons à chaque fois pour hurler l’injustice que représente cette maladie qui frappe indistinctement et sans qu’une cause quelconque soit nécessaire. Saloperie de maladie !
Les personnalités ne doivent pas capter notre attention mais simplement nous rappeler que cette maladie dont on parle moins existe toujours et décime.