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la lanterne de diogène
28 octobre 2018

Philippe Gildas

Philippe Gildas, un grand professionnel et un modèle à imiter.

philippe-gildas

 

Pour moi, Philippe Gildas, c’était l’animateur d’une des meilleures matinales de France-Inter. C’est lui qui a lancé la formule qui reprendre l’heure de début et celle de fin pour le titre. C’était alors le 6-9.

On apprend qu’il se destinait à l’enseignement des lettres mais le hasard l’a fait rencontrer Jean Yann et sa carrière a dévié vers le journalisme. Il a bossé au prestigieux Combat puis a intégré toutes les radios généralistes. Bien sûr, il reste une figure d’Europe 1 où il a animé aussi la matinale. Il fait partie de ceux qui ont été débauché de la station de la rue François-1er pour lancer les nouvelles chaînes de télévision. De sorte qu’il est surtout connu pour l’aventure de Canal+ et l’émission « Nulle part ailleurs » qui a révolutionné les plateaux en proposant divertissement et culture sans que ce soit ennuyeux. C’est ce qu’avait fait, avant lui, mais à la radio, Yves Mourousi avec « Inter Actualité-magazine » qu’il avait transposé sur TF1 quand c’était encore une chaîne publique.

 

C’est Philippe Gildas qui a transposé en France les marionnettes à effigie des personnalités politiques qui sont apparues en Grande-Bretagne. « Les guignols de l’info » ont dépassé leur modèle et l’ont fait oublier. Philippe Gildas a aussi lancé le « Top 50 », lassé des querelles sur le succès supposé des sorties de disque. « Top 50 » est devenu à la fois un nom commun pour un palmarès de titres musicaux et aussi un mythe lié à la qualité de la musique des années 1980, encore inégalée.

 

Philippe Gildas s’ajoute à la liste des personnalités mortes de cette sale maladie qu’est le cancer. Nous en parlons à chaque fois pour hurler l’injustice que représente cette maladie qui frappe indistinctement et sans qu’une cause quelconque soit nécessaire. Saloperie de maladie !

Les personnalités ne doivent pas capter notre attention mais simplement nous rappeler que cette maladie dont on parle moins existe toujours et décime.

 

Philippe et Maryse Gildas - Photo d'archives - Europe 1 - Droits Réservés

https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2361967-20181028-journaliste-animateur-philippe-gildas-decede-82-ans

 

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Commentaires
J
C'est en évoquant des animateurs tels que Gildas que "le temps qui court" nous revient à la mémoire. <br /> <br /> C'était il y a quand ? Assez longtemps pour que cela figure dans les archives de l'INA. <br /> <br /> <br /> <br /> Gildas c'était le temps du tandem De Caunes-Garcia, ce temps où s'étendait l'ombre portée, et cependant toujours bondissante, de figures qui ont façonné la fin d'un siècle. Coluche, l'inoubliable Jean Yanne que tu cites, Desproges, Frédéric Dard, des gens qui aujourd'hui paraîtraient en total décalage, seraient voués à la confidentialité ou à des traques judiciaires tellement le temps a couru à perdre haleine. <br /> <br /> <br /> <br /> Gildas je le connaissais surtout au travers de Nulle Part Ailleurs et de quelques jeux télévisés qu'il présentait quand j'étais gamin (Europe était une radio peu écoutée dans le sud). La basse continue de cette émission alors ambitieuse, qui était diffusée en clair sur cette chaîne qui se jouait des lois canoniques de la télévision d'alors. Une émission où l'impertinence le disputait au grotesque, où l'artiste, l'auteur qui venait faire sa promo n'était jamais certain de savoir où il mettait les pieds. Une émission qui n'avait pas besoin des gloussements téléphonés et des croisements de jambes de pétasses ornementales pour s'allier les faveurs des annonceurs. Une émission où l'humour ne se posait pas de limites. Gildas sous son brushing, de son ton posé et chaleureux, lançait les chroniques, invitait au commentaire, mettait tout le monde d'accord quand il arrivait que le ton monte. <br /> <br /> <br /> <br /> Gildas c'était un peu le symbole de ces années 80-90 où avec le recul, comparé à ce que nous vivons, expérimentons et pouvons observer aujourd'hui, et pour paraphraser certaine figure habituée de Canal en son temps, on pouvait se dire qu'"un autre monde était possible". <br /> <br /> Les générations qui ont suivi en ont décidé autrement. Ou c'est nous qui avons vieilli....<br /> <br /> <br /> <br /> Là où je te suis moins, Diogène, c'est lorsque tu évoques le Top 50 en tant que témoin de la qualité de la musique produite dans les années 80. <br /> <br /> Le souvenir que j'ai du Top 50, c'est le matraquage, au sortir de l'époque bénie des radios libres, d'une variété produite au kilomètre et vendue sous les oripeaux d'"artistes" interchangeables dont pratiquement aucun n'est sorti indemne du tournant des années 90. Ces Jeanne Mas, Desireless, Patricia Kaas, Phil Barney, François Feldman et consorts qui nous étaient assenés à longueur de journée et dont je me souviens que Jacques Martin accablait ses spectateurs dominicaux, sur les postes de la maison de retraite où j'allais voir ma tante. Jusque dans les bus et dans les magasins, leurs scies nous soumettaient à la torture. Bien sûr il y avait Bashung, Jonasz, Cabrel, Lavillers, Goldman pour relever le niveau et quelques valeurs sûres anglo-américaines, mais ce qu'on voyait et surtout entendait le plus c'était cette daube jetable qui préfigurait les affres de la Starac' et de ses avatars actuels, et quelques figures d'un courant new wave qui avait déjà terriblement vieilli dix ans plus loin. Bref, en tant que mélomane et musicien, je renverrais l'inoubliable et la floraison créative aux lointaines années 70... <br /> <br /> Fermeture de la parenthèse (c'est le désaccord qui crée le débat). <br /> <br /> <br /> <br /> Gildas c'était aussi les Guignols, Lafesse, Poelvoorde, les débuts de l'équipe de Groland qui est tout ce qui a survécu de l'esprit de cette époque-là, cet esprit Canal associé à un festival de Cannes qui s'est lui aussi bien terni depuis. Avec Delarue, on peut dire que Gildas a créé un mélange de show et de magazine qui a été certes imité mais pas vraiment repris dans le concept. L'époque ne se prête plus à la provoc'. Tout doit être infiniment rentable et adhérer à la moraline ambiante. Imaginerait-on aujourd'hui Michel Onfray aux prises avec deux moines paillards dans un remake de la fameuse séquence de la gnôle, Frédéric Dard alias San-Antonio en guest-star ?<br /> <br /> Il y aurait scandale. Plainte du Vatican. Plainte de l'éditeur d'Onfray. Note du CSA. Les assoces anti-alcooliques se porteraient partie civile, ainsi que quelque lobby humaniste qui accuserait les moines paillards de discriminer les personnes moches, pardon, non-belles, affligées d'une denture pourrie, pardon ! d'une dentition à caractère problématique. Et une assos de chauves, par-dessus le marché. <br /> <br /> Non, je déconne... <br /> <br /> <br /> <br /> https://youtu.be/T80dOfg5FyQ
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