Quelques prédécesseurs illustres
Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton
père, ta mère, ta soeur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour
inconnu*.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les
merveilleux nuages!
(*Pour ma
part, j’ai des amis mais ils sont loin. Je le précise pour ne pas les offenser)
C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
A
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été.
Y'a plein d'enfants qui se roulent sur la pelouse
Y'a plein de chiens
Y'a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été.
Un jour ou l'autre il faudra qu'il y ait la guerre
On le sait bien
On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire
C'est le destin
Tant pis pour le Sud
C'était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d'un million d'années
Et toujours en été.
On aura reconnu Le
Sud de Nino Ferrer. A l’époque,
mes parents venaient d’acquérir la télévision et je regardais les variétés.
Nino Ferrer interprétait ce texte magnifique pendant que sa copine de l’époque,
la belle Radiah, peu vêtue, dansait devant lui.
Cette très belle chanson
passait beaucoup à la radio et je l’ai fredonnée au cours de mon premier
voyage. J’étais avec mon lycée pour découvrir Florence et la Toscane. Souvenir
Je me rends compte
aujourd’hui que ces paroles ont un autre sens.
Pendant longtemps, elles ont
été liées à la lumière de la
Toscane
Peu de lumière pénètre dans
mon cœur depuis qu’ELLE a tiré le rideau et c’est dur de continuer d’espérer
qu’ELLE l’entrebâillera peut-être et ça fait mal. Hier, j’ai lu dans le journal
la pensée du jour signée Dostoïevski : « La pire des souffrance est
celle de ne plus pouvoir aimer ».
Pas sûr : Heureux celui
qui ne L’a pas tenue dans ses bras et qui ne connaît pas le goût de SES
lèvres !
Celui qui n’aime pas, ne
souffre pas et n’est pas plus seul que moi qui ai tant à donner et dont
personne ne veut. J’ai le cœur congestionné.
A rapprocher de cette pensée
d’Aragon que m’a adressée l’ami Alain http://dialogues.canalblog.com/ :
"De cette vie je n'ai appris qu'une chose: j'ai
appris à aimer; et je ne vous souhaite qu'une chose: savoir aimer"
Mon Dieu que ça fait mal un chagrin d'amour !
Mon Dieu que ça fait mal un chagrin d'amour !
Si tu savais le mal que ça fait
Je crois bien que tu regretterais
Celui que tu m'as fait quand tu m'as quitté
Mon Dieu que ça fait mal un chagrin d'amour !
Quand on le porte en soi la nuit et le jour
Que l'on n'a plus envie de la vie
Que l'on se sent tout seul, tout petit
Et qu'il faut malgré tout continuer à vivre
Oh, tu ne peux savoir
Ce que c'est que d'attendre des heures
Pour t'apercevoir
Et de te voir sourire
Au bras de celui qui m'a volé ta vie
Mon Dieu que ça fait mal un chagrin d'amour !
Ça vous ronge la nuit, ça vous brûle le jour
On a beau être un homme et se dire
Que tout finira bien par finir
On a le coeur blessé prêt à en mourir
Mon Dieu que ça fait mal un chagrin d'amour !
On n'en voit pas la fin ça dure toujours
On a beau s'étourdir, voyager
Moi j'ai tout essayé, tout tenté
Pour oublier ton nom et ton souvenir
Mais tu es là toujours
Tu es là dans mon coeur dans ma vie
Et je n'y peux rien
Oui tu es là toujours
Ni le temps ni personne n'y peut rien
Une belle chanson d’Henri
Salvador qui me revient maintenant. Je me demande bien pourquoi…
Je pense beaucoup à Van Gogh
qui partait sur les chemins des Alpilles avec son chevalet pour ne pas entendre
les autres et pour trouver un dérivatif à sa souffrance. N’est pas Van Gogh qui
veut…