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la lanterne de diogène
17 juillet 2007

Quelques prédécesseurs illustres


 

Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu*.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!

 

Baudelaire: L'étranger (1869)

(*Pour ma part, j’ai des amis mais ils sont loin. Je le précise pour ne pas les offenser)

 

 

C'est un endroit qui ressemble à

la Louisiane
A

l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli

On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été.

Y'a plein d'enfants qui se roulent sur la pelouse
Y'a plein de chiens
Y'a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien

On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été.

Un jour ou l'autre il faudra qu'il y ait la guerre
On le sait bien
On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire
C'est le destin

Tant pis pour le Sud
C'était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d'un million d'années
Et toujours en été.

 

On aura reconnu Le Sud  de Nino Ferrer. A l’époque, mes parents venaient d’acquérir la télévision et je regardais les variétés. Nino Ferrer interprétait ce texte magnifique pendant que sa copine de l’époque, la belle Radiah, peu vêtue, dansait devant lui.

 

http://www.nino-ferrer.com/

lesud_1_

 

Cette très belle chanson passait beaucoup à la radio et je l’ai fredonnée au cours de mon premier voyage. J’étais avec mon lycée pour découvrir Florence et

la Toscane.

Souvenir

merveilleux.

Je me rends compte aujourd’hui que ces paroles ont un autre sens.

 

Pendant longtemps, elles ont été liées à la lumière de

la Toscane

que j’adore, à la lumière du sud qui m’a donné le goût du voyage.

 

 

Peu de lumière pénètre dans mon cœur depuis qu’ELLE a tiré le rideau et c’est dur de continuer d’espérer qu’ELLE l’entrebâillera peut-être et ça fait mal. Hier, j’ai lu dans le journal la pensée du jour signée Dostoïevski : « La pire des souffrance est celle de ne plus pouvoir aimer ».

 

Pas sûr : Heureux celui qui ne L’a pas tenue dans ses bras et qui ne connaît pas le goût de SES lèvres !

Celui qui n’aime pas, ne souffre pas et n’est pas plus seul que moi qui ai tant à donner et dont personne ne veut. J’ai le cœur congestionné.

 

A rapprocher de cette pensée d’Aragon que m’a adressée l’ami Alain http://dialogues.canalblog.com/ :

 

"De cette vie je n'ai appris qu'une chose: j'ai appris à aimer; et je ne vous souhaite qu'une chose: savoir aimer"

 

Mon Dieu que ça fait mal un chagrin d'amour !
Mon Dieu que ça fait mal un chagrin d'amour !
Si tu savais le mal que ça fait
Je crois bien que tu regretterais
Celui que tu m'as fait quand tu m'as quitté
 
Mon Dieu que ça fait mal un chagrin d'amour !
Quand on le porte en soi la nuit et le jour
Que l'on n'a plus envie de la vie
Que l'on se sent tout seul, tout petit
Et qu'il faut malgré tout continuer à vivre
 
Oh, tu ne peux savoir
Ce que c'est que d'attendre des heures
Pour t'apercevoir
Et de te voir sourire
Au bras de celui qui m'a volé ta vie
 
Mon Dieu que ça fait mal un chagrin d'amour !
Ça vous ronge la nuit, ça vous brûle le jour
On a beau être un homme et se dire
Que tout finira bien par finir
On a le coeur blessé prêt à en mourir
 
Mon Dieu que ça fait mal un chagrin d'amour !
On n'en voit pas la fin ça dure toujours
On a beau s'étourdir, voyager
Moi j'ai tout essayé, tout tenté
Pour oublier ton nom et ton souvenir
 
Mais tu es là toujours
Tu es là dans mon coeur dans ma vie
Et je n'y peux rien
Oui tu es là toujours
Ni le temps ni personne n'y peut rien

 

Une belle chanson d’Henri Salvador qui me revient maintenant. Je me demande bien pourquoi…

 

 

Je pense beaucoup à Van Gogh qui partait sur les chemins des Alpilles avec son chevalet pour ne pas entendre les autres et pour trouver un dérivatif à sa souffrance. N’est pas Van Gogh qui veut…

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Commentaires
C
Très beau texte en espérant que ton chagrin est moins douloureux aujourd'hui.
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la lanterne de diogène
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