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la lanterne de diogène
14 décembre 2007

CLAY des chants

Bien sûr, ça parait dérisoire après CAMUS. Juste un mot sur le grand Albert. En cherchant sur un moteur de recherche, j’ai trouvé en deuxième réponse un autre Camus. Les hasards de l’électronique contribuent à ce nivellement qui ravage tout. Ici, je ne citerai pas le prénom de l’autre pour éviter d’offrir une occurrence supplémentaire à quelqu’un de bien médiocre au demeurant.

On a beau jeu de critiquer Google, n’empêche que ce moteur de recherche ne commet pas l’impaire de proposer un autre Camus qu’Albert en deuxième réponse…

arton4270_200x262Bon, maintenant, au fait. Philippe CLAY est mort. Marre de faire des nécros sur ce blog mais on peut quand même avoir une petite pensée pour un grand artiste.

France-Inter l’a évoqué et a rappelé quelques grands moments de sa carrière. Ils ont quand même osé diffuser l’horrible « Mes Universités », monument de l’expression type vieux-con. On parle, en l’occurrence, de « chanson anticontestataire »… Mon traitement de texte me souligne en rouge ce mot dont j’aimerais connaître l’origine. Le politiquement correct reste un sommet de sottise. En langage poli, « vieux con » se dit réactionnaire. Anticontestataire… Je me demande qui a pu avoir l’idée d’un tel mot parfaitement antinomique.

Philippe CLAY n’était pas que cela. Interprète inoubliable du pape des fous dans « Notre Dame de Paris » à côté de la sublime Gina Lollobrigida, on l’a vu en émouvant « homme-araignée » dans « Les Allumettes suédoises » d’après Robert Sabatier. Il ne faut pas oublier que Philippe CLAY a été un des très grands interprètes de la chanson de qualité. Qu’il a été, notamment, la voix de textes de Jean-Roger Caussimon, Léo Ferré, Charles Aznavour, Serge Gainsbourg, Claude Nougaro, Boris Vian et, le meilleur de tous (à défaut d’être le plus grand) : Bernard Dimey. On se souvient surtout de «

la Complainte

des apaches » sur une musique de Claude Bolling pour « Les Brigades du Tigre ».

Personnellement, je recherche, depuis des années, le disque qu’il a enregistré au milieu des années 1970. Je me souviens particulièrement d’une chanson pour fustiger l’anti-sémitisme ordinaire : « D’abord, ils ont un nez, un nez, un drôle de nez // et puis un accent qui fait –comment dire –pas Français // C’est pas qu’on les aime pas mais… // Et puis il y a le Christ, n’oubliez pas le Christ, de Barabbas et lui, lequel ont-ils choisi ? Il vrai que depuis on a eu tout le temps de le recrucifier, oui mais, c’était après // C’est pas qu’on les aime pas, mais… // mais moi, je me demande pourquoi toujours ce mais et quand on en finira avec ce mais //

Je cite de mémoire quelques vers de cette chanson.

Il y avait aussi un très beau texte qui mettait en scène un père qui va se remarier et qui prévient son petit garçon qu’ « une dame va venir ».

Je me rappelle la fin : « Si tu veux bien, un jour tu pourras l’appeler…

Mais on frappe à la porte, ce doit être elle ».

La justesse de l’interprétation le plaçait parmi les très grands interprètes de la chanson.

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