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la lanterne de diogène
22 mars 2008

Retour à Marseille

Pour ma première sortie de l’année, je n’ai pas hésité : Marseille.

En prenant de la vitesse, le TGV évolue sous un lourd manteau de nuages gris, et s’il faisait le même temps là-bas ?  Les paysages invariablement verts et encore dénudés courent le long des vitres. Rien ne se lève à l’horizon. Les kilomètres défilent. Les châteaux passent ; Cluny, la roche de Solutré,

la saône

, la petite tour Eiffel de Fourvière, la vieille gare des Brotteaux aussi. Arrêt à

la Part-Dieu

et deuxième partie du voyage. Le ciel est toujours gris. Le train se faufile dans l’entrelacs des voies de Vénissieux. Rien ne brille à l’horizon. Les éoliennes tournent peu mais les nuages se font plus blancs. Enfin, une petite trouée bleue. Ce n’est pas si mal. Avignon s’étale au loin. La clarté se fait plus vive. Les créneaux de

la cité

des papes se découpent, le haut blanc du Ventoux apparaît et le train ralentit. Cette fois, c’est bien

la Provence.

Prochain

arrêt : Marseille. La terre change de couleur. Tout va aller très vite maintenant. Le luberon, les iscles de

la Durance

, la montagne Sainte-Victoire d’un côté et l’aqueduc de Roquefavour de l’autre et puis, plus rien. C’est le long tunnel de

la nerthe.

Sortie et c’est le bleu de

la méditerranée

: en bas la mer un peu irisée et en haut le ciel tout lisse. Les îles, les bateaux premiers signes que quoi qu’il arrive, je suis à Marseille. Ça y est, c’est fait !

J’essaie de reconnaître les bateaux. Il y a ceux tout blancs qui vont en Corse, les cargos
de

la Méridionale

, les cheminées rouges des traversiers tunisiens et ceux en partance pour l’Algérie : le Hoggar, l’El-Djezaïr et celui dont le nom me fait le plus rêver, le Tipasa. Lequel se trouve à quai ? Et puis, celle que mon regard ne quitte presque pas,

la bonne

Mère

!

Notre-Dame de

la garde

, but de mon voyage, veille sur tout ce petit monde.

Le train s’enfonce dans la ville, passe devant les balcons chargés de linge, passe sur la voie rapide. J’ai l’impression que c’est moi que je regarde en bas. L’espace se rétrécit. C’est l’arrivée dans la gare. Les convois arrêtés, les cheminots qui marchent le long des voies, la friche de

la belle

de Mai, l’université et toujours Notre-Dame de

la garde. Je

sors du train. J’entends les bruits de la ville. Marseille, c’est d’abord un bruit, une rumeur, alors que la ville m’est occultée par la verrière et le bout du quai. L’air me parait marseillais. Je sais que la gare est encore en travaux. Que vais-je découvrir en poussant les portes ? Une petite esplanade, vide de tout véhicule permet d’admirer la ville. Beaucoup de gens en profitent. Appuyés sur la balustrade ou carrément assis par terre. On attend le train ou bien on passe le temps mais au soleil. On veut profiter une dernière fois de Marseille avant de reprendre un train.

Marseille_depuis_la_merMoi, je retrouve les toits que je connais, les grues qui m’indiquent que Marseille est en chantier presque partout. En bas, les voitures circulent bruyamment. Je constate les changements tout autour. Je reconnais les vues que j’ai si souvent regardées sur l’Internet. Je repense à toutes les fois où je me suis trouvé ici. Mon regard se tourne toujours vers la mer, les îles du Frioul,

la bonne

Mère.

Ah, j’en veux !

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Commentaires
Z
bonsoir mon ami,<br /> <br /> je suis très contente que tu es pu partir enfin en vacances, je sais qu'elles étaient pour toi importante.. Je suis allée une fois à Marseille, on a envie de tout voir, et en même temps on s'attend à voir Marius et Fanny débarquer du café de César... Merci de nous faire partager ton séjour.
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