Jean-Jacques Bourdin

Jour de mobilisation nationale pour la défense des retraites : j'écoute la matinale de Jean-Jacques Bourdin.

Il interroge un politicien de l'UMP à Marseille : « Je n'aime pas ce mot d'otages. Les otages risquent leur vies comme ceux qui sont retenus au Mali et en Afghanistan ».

L'autre n'a pas apprécié mais n'a pas su répondre. Bravo à M. Bourdin !

C'est sans doute parce qu'il se permet de reprendre ses invités qu'il a acquis une bonne réputation dans son métier. Il y en a vraiment marre de tous ces abus de langage qu'on laisse passer et qui finissent par s'imposer. Le pire, c'est qu'on obtient un nivellement qui abolit toute échelle des valeurs.

La gène provoquée par une grève des éboueurs pour préoccupante qu'elle soit n'a rien à voir avec le sort de personnes capturées en vue d'une demande de rançon. Être au pain sec (ou son équivalent) et à l'eau (quand il y en a) et penser chaque jour qu'on peut être tué n'a rien à voir avec les immondices qu'on doit contourner car on peut les contourner.

Sinon, on peut s'étonner que les jours de grève, France-Inter ne fonctionne pas. Les grévistes se privent d'un moyen de se faire entendre et d'expliquer les raison de leur mouvement. La grève de France-Inter ne dérange personne. Il suffit de tourner le bouton et de chercher une autre station qui va mobiliser ses moyens pour venir en aide aux gens qui sont contrariés par la grève mais qui sont tout à fait contents d'entendre des pubs toutes les 5 minutes pour la nouvelle voiture ou pour la nouvelle promo d'une chaine de supermarchés.

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