Un TGV sur la Côte d'Azur ou un TER rapide ?
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comme on pouvait s’y attendre, les élus ont eu raison de
logique du TGV qui, rappelons-le, signifie Train à Grande Vitesse. A moins
d’une aberration en matière énergétique consistant à installer un moteur qui
monte vite en puissance associé à des freins puissants capables d’arrêter
rapidement des vitesses dépassant les 250 km/h
Or, les élus et les candidats aux élections mettent un point
d’honneur à demander l’arrêt du TGV dans leur circonscription. Ils sont sûrs
de recueillir l’approbation de tous, à
commencer par ceux qui ne prennent jamais le train. De même, ils réclament qui
le passage d’une autoroute, qui la création d’une sortie dans leur fief. Ainsi,
le TGV Rhin-Rhône a-t-il traîné pendant des années, principalement à cause de
l’obstination des élus de Franche-Comté qui exigeaient les arrêts à Belfort,
Besançon, Dole, Lons-le-Saunier. Les autres régions françaises étaient prêtes,
les régions allemandes aussi, jusqu’à la Catalogne
C’est un peu ce qui s’est répété en Provence où les élus veulent
à tout prix que le TGV remplace les trains régionaux et assurent la desserte de
la Côte-d la Blancarde
Un tracé plus au nord aurait permis au TGV de rouler à grande vitesse, ce qui est sa seule raison d’être. L’avantage, outre le temps gagné aurait été de pouvoir échelonner les travaux au fur et à mesure de l’avancée de la construction. Nice aurait été desservie la première puis une branche aurait pu être construite vers Toulon et l’on aurait pu envisager une autre vers Digne afin de désenclaver les Basses-Alpes. En outre, ce tracé aurait longé l’autoroute A8, limitant les nuisances sonores et sur l’environnement. L’inconvénient majeur aurait été de relier Nice à Lyon et Paris en occultant Marseille. La traversée du Luberon aurait également porté préjudice à la tranquillité des lieux mais ce n’est pas cet argument qui a été pris en compte, comme on peut s’en douter.
Bien entendu et, quelque soit le tracé retenu, les futurs
riverains ne manqueront pas de protester et on peut les comprendre. Compte tenu
du relief et des autres contraintes, le résultat devrait ressembler davantage à
un métro souterrain (genre RER) qu’au train de la Riviera.
Au total, l’ineffable Gaudin aura réussi à embobiner les élus locaux et à faire plier les partisans d’autres tracés. Comme très souvent avec lui, le projet retenu demeure un monument de flou même pas artistique puisque l’itinéraire n’est qu’un accord de principe et que la réalité va se heurter aux nombreuses collines, à la mer, à l’urbanisation, aux difficultés d’accéder au chantier en milieu accidenté. Avec lui, on ne sait pas d’où partiront les trains –qui ne seront plus à grande vitesse –ni où ils arriveront, ni par où ils passeront. On ne sait pas plus qui financera et à quelle hauteur. Qu’importe. En fait, son seul projet d’avenir c’est qu’on dira de lui à sa mort : il est à l’origine du TGV PACA mais n’aura pas eu la chance de l’inaugurer vu les retards à répétition. C’est que certains appellent « la politique ».