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la lanterne de diogène
24 octobre 2019

Comment Inter voit la société

Avant de passer à la critique des programmes en ce début de saison 2019-2020, jetons un coup d’oeil sur quelques sujets d’émissions.

D’abord, voyons la nouvelle émission de Giulia Foïs : « Pas son genre »

La publicité est-elle toujours sexiste ? 18 octobre 2019

On voudrait nous faire taire, on ne s'y prendrait pas autrement 17 octobre 2019

Pour la journée internationale du coming out, le sportif Kerron Clement a fait le sien

15 octobre 2019 - aucun tag

MeToo : 2 ans après ? 11 octobre 2019

L'éjaculation précoce concerne 1/3 des Français 10 octobre 2019

La non-mixité en question 8 octobre 2019

Un papa + une maman : depuis quand ? 4 octobre 2019 - pas de tag

 Petite histoire de la couleur rose 3 octobre 2019

Parentalité : les mères "plus fatiguées et plus stressées" que les pères 1 octobre 2019

Le féminisme est-il devenu cool ? 27 septembre 2019

Des wagons sans couillons 26 septembre 2019

À quelques jours de la journée mondiale de l'IVG, "pas d'utérus : pas d'opinion"

24 septembre 2019

Du sexe, du genre et des séries 20 septembre 2019

Le viol n’est pas une sexualité 19 septembre 2019

Bientôt des couples homosexuels chez "Danse avec les Stars" ? 17 septembre 2019 - pas de tag

La PMA racontée par elles 13 septembre 2019

Le vagin : le mot et la chose 12 septembre 2019

Première Gay Pride à Sarajevo, première Straight Pride à Boston - 10 septembre 2019

10 septembre 2019

« Féminicide » : un nouveau mot, une nouvelle ère ? 6 septembre 2019

Violences conjugales : quand le milieu associatif s'épuise 5 septembre 2019

 

On retrouve l’émission d’une heure le vendredi soir mais aussi les deux chroniques que l’animatrice conserve dans d’autres émissions. On notera les tags ou l’absence de tags.


Ça continue avec une autre nouvelle émission : Modern Love de Nadia Daam le dimanche soir.

On verra ce qu’il y a de moderne :

Les revers de l'amour : la rupture 13 octobre 2019

"Sex friends" ou comment les amitiés sexuelles sont au premier plan des rencontres en ligne ? 6 octobre 2019

 Rebecca Zlotowski 29 septembre 2019

 Masculinités contemporaines, avec Ivan Jablonka 22 septembre 2019

 Aurélie Valognes 15 septembre 2019

 Pauline Delabroy-Allard 8 septembre 2019

 Lisa Azuelos 1 septembre 2019

 Nous reviendrons sur cette émissions rétro une prochaine fois.

 

Le Téléphone sonne n’est pas épargné. On a dû penser qu’une femme se devait d’aborder en priorité des sujets de santé et de société avec des allusions explicites à la sexualité. On en est là au 21e siècle.

L'amour après la chimio 17 octobre 2019

Bistouri pour tous ? 14 octobre 2019

Prévention, dépistage, diagnostic : comment mieux lutter contre le cancer du sein ? 11 octobre

Porno : paroles d'ados 9 octobre 2019

Que faire face aux pénuries de médicaments ? 4 octobre 2019

Aider jusqu'à l'épuisement : quand la parole se libère 2 octobre 2019

L’inclusion des élèves en situation de handicap 27 septembre 2019      mais ce n’est pas un sujet de société…

La psychiatrie au bord de l'implosion 24 septembre 2019

PMA : Agnès Buzyn et Nicole Belloubet face aux auditeurs 19 septembre 2019       mais ce n’est pas un sujet de santé...

Peut-on encore respirer en ville ? 18 septembre 2019                                 Ce n’est ni un sujet de santé … ni de société

Développement personnel : une imposture ? 17 septembre 2019

Premiers secours : comment se former aux gestes qui sauvent ? 13 septembre 2019

L'homophobie dans les stades 11 septembre 2019    Ce n’est ni un sujet de société … ni de sexualité

Pourquoi autant de polluants dans nos organismes ? 6 septembre 2019    Ce n’est pas un sujet de santé …

Test ADN : la génétique "récréative". 4 septembre 2019    Ce n’est pas un sujet de santé …

Féminicides : Marlène Schiappa face aux auditeurs 3 septembre 2019

La PMA en pratique 26 août 2019                  Ce n’est pas un sujet de santé

 

17 émissions sur un total de 40 dont voici les tags qui reviennent le plus souvent :

Santé : 8 + 6 (dont l’entrevue avec Buzyn)

société : 5 + 3

Sexualité : 2 + 1

Psychiatrie : 2

Cancer : 2

Évidemment, on n'oserait plus dire "les femmes à la maison !" mais on s'y prend autrement mais l'on demande à deux journalistes féminines de traiter désormais en priorité les sujets qui touchent au corps et à l'intimité.

 

À côté, Grand bien vous fasse qui est pourtant l’émission pour aborder ces sujets fait figure d’indigent :

Comment parler de sexualité aux ados à l’heure de la pornographie en ligne ?  9 octobre 2019

Toutes vos questions gynécologiques 23 septembre 2019

Comment surmonter les violences conjugales ? 3 septembre 2019

 

Tout ça en l'espace de 8 semaines et sur une radio généraliste qui se prétend de service public. Quel public ?

 

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Commentaires
J
Volonté implicite d'aborder ces questions, certes. Cependant, même sur Inter, le sujet traité l'est dans le cadre d'une promo : il y a quelque chose à vendre, proposé par quelqu'un qui a une actualité et qui dispose de suffisamment de visibilité pour générer de l'audimat. Selon le principe de l'émission ce sera le "témoin", l'expert, l'invité. L'émission peut être proposée en partenariat avec telle revue, tel hebdo. No one is innocent. <br /> <br /> <br /> <br /> On ne va pas traiter un quelconque sujet en se contentant d'en parler entre soi. Et on ne va pas traiter de thèmes propres à n'intéresser qu'un public restreint, ou à susciter trop de polémiques. Les accroches se doivent d'être racoleuses, c'est la règle du jeu, et le fait que ces sujets soient programmés à la rentrée n'est pas innocent non plus : parler de fesse, de pornographie, de féminisme, de psy, de médecine au quotidien, cela permet à la radio de service public d'éviter de parler du voile, de la crise politique en cours, des retombées de la pollution de Rouen, des continuelles augmentations des tarifs de l'énergie ou des problèmes rencontrés actuellement dans nos centrales nucléaires. On reste dans une relative légèreté, dans une période de l'année où il convient surtout de préparer le public aux orgies consuméristes des fêtes. <br /> <br /> <br /> <br /> D'ailleurs, quand bien même on consacrerait des émissions à des thèmes disons critiques (ce que font d'autres media, sur des registres allant du sensationnalisme à l'enquête de terrain), cela ne changerait pas grand chose aux questions de fond que soulèvent l'éternel débat sur le voile, le black-out sur les pollutions générées par l'incendie de Rouen, les violences policières dans un pays acculé à une impasse politique.
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L
Mon interrogation porte sur la forme plus que sur le fond. Je pointe seulement la concentration de sujets qui tournent tous plus ou moins autour de la même thématique et sous un angle tendancieux. <br /> <br /> Bien sûr, le sexe fait vendre. Il suffit de voir comment les hebdos qui vivotent s’arrachent dès qu’ils abordent le sujet (plus que le mal de dos ou l’immobilier). <br /> <br /> <br /> <br /> J’ai souvenir d’une matinale d’été, en 2001 si j’ai bonne mémoire où l’animatrice (dont j’ai oublié le nom) avait décidé de traiter du sexe pour sa première émission. Les auditeurs pouvaient appeler. Une auditrice l’a fait sur le coup de 9 h moins le quart pour se plaindre de ce que son mari, depuis qu’il avait découvert la sodomie, ne pratiquait plus que ça… Un samedi matin d’été, donc, à l’heure des croissants avec les enfants.<br /> <br /> Donc, même la soi-disant « radio de service public » (comme ça a été rappelé ce matin-même) tombe aussi dans ce travers de temps en temps. Cependant, ce n’est pas pour faire vendre puisqu’elle n’est pas soumise à la pression commerciale. Donc, il y a une volonté implicite d’aborder ces questions. L’émission de Mme Foïs donne le ton, tandis que les autres s’efforcent d’être plus informatives.<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, sur le sexe, je rappelle juste comment, sur le site de Pompéi, il y a la queue en permanence pour visiter le lupanar et ses fameuses peintures murales. On y va en famille puisque C’EST DE L’ART !
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J
Oui, on s'interroge... Les spécialistes du marketing nous fourniraient sans aucun doute une explication de leur cru, imparable et n'admettant pas de critique : on fait ce qui se vend et à défaut, on crée la demande. Cela dit, rien de très neuf dans les thèmes abordés. On s'interrogeait déjà sur les qualifications des coaches et sur les hypothétiques bienfaits du développement personnel à l'avènement du New Age, à la fin des années 80, avec quelques approches critiques (https://www.lecanardenchaine.fr/le-grand-bazar-du-bizarre/) qui n'ont pas empêché les marchands de vent de perdurer, de croître et de multiplier (et en nombre et en profit) jusqu'à nous. <br /> <br /> <br /> <br /> Le sexe est un thème vendeur par excellence, le (come-back du)féminisme et le rapport au genre sont des questionnements très contemporains ; la médecine médiatisée a toujours fait vendre, surtout lorsque le médecin est rassurant et tant qu'à faire séduisant ; la nébuleuse psy, tant qu'elle n'aborde pas en profondeur les domaines de la démence et la psychanalyse, affaire d'intellos et passée de mode, séduit le public qui se cherche des solutions pour tenir le choc dans une société malade. A chaque problème son cacheton. <br /> <br /> <br /> <br /> Est-ce faire dans le service public que se conformer aux attentes présumées du public qui écoutera Inter à tel moment de la journée ? Est-ce très innovant que de suivre les traces de "Lahaie , l'amour et vous" et de "Loving Fun", émissions de sexo à succès qui sévissaient sur les ondes dès le milieu des années 90 ? <br /> <br /> <br /> <br /> Entre autres thèmes mille fois rebattus et débattus par ailleurs, sur le web, dans la presse et sur d'autres longueurs d'ondes...
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