femmes, laïcité et principaux combats
Une internaute vient de m’envoyer un mot à propos d’un article précédent consacré à la laïcité.
Je le reproduis après celui-ci qui me permet de faire le point sur la situation actuelle. Des problèmes d’informatique ne me permettent pas de citer les liens qui appuient mes argumentations, ainsi que je le fais habituellement. L’opération devient fastidieuse au possible et prend un temps considérable. De toute façon, seule compte la conclusion. Ceux qui sont d’accord font confiance dans les arguments mis en avant. Les autres, même si on leur propose les meilleures démonstrations persisteront. Ces ennuis – « mineurs » comme dirait Gainsbourg – ne m’ont pas permis de publier quelques articles dont un consacré aux élections de mi-mandat aux États-Unis. Sans importance car l’hebdomadaire Marianne y a consacré un petit dossier qui reprend l’essentiel de ce que je voulais dire à l’exception notoire de l’importance que les médias audiovisuels y ont consacré. Habituellement, ils en parlent mais, cette fois, ils ont déployé les même moyens que pour les présidentielles, comme s’ils espéraient puérilement que Trump allait démissionner.
L’article en question traite de la laïcité et cite le site des «Femmes solidaires ».
Une fête de la laïcité ?
En le relisant, je m’aperçois qu’il dépasse le cadre de la laïcité et des droits des femmes et qu’il reprend un peu toutes les valeurs que nous défendons ici. On y retrouve la solidarité entre les humains, indépendamment de leur origine ou de leur sexe, l’enseignement d’une Histoire chronologique des faits et non des commentaires imposés sur des événements sélectionnés, la défense des sans-abris.
Le féminisme occupe une place de choix dans ce blog. Le tag « femmes » reprend les articles entièrement consacrés à ce thème que le reste du blog défend à travers tous les sujets abordés. Je ne vois pas comment plus de la moitié de l’humanité pourrait être ignorée, mise à part ou, pire infériorisée alors qu’elle est présente, forcément, dans tous les espaces. Si les femmes ne sont pas toujours mentionnées, elles n’en sont pas pour autant ignorées.
Cet aparté me permet également de citer un propos que Michèle Dessenne a tient chaque fois qu’elle en a l’occasion. Elle ne manque jamais de rappeler qu’à partir du moment où l’on accepte que les femmes soient moins rémunérées que les hommes pour un même travail, on accepte toutes les autres injustices.
Or, cette injustice originelle est parfaitement tolérée dans toutes les sociétés, y compris les plus démocratiques, c’est à dire qui n’établissent pas, théoriquement, d’autre discrimination que celle fondée sur les qualités individuelles. Malgré tout, on se satisfait parfaitement de cet état de fait. Pourtant, l’égalité salariale donnerait un sacré coup de pouce au pouvoir d’achat et profiterait à l’économie tout entière. Il faut croire qu’il y a autre chose. Cela voudrait-il dire que la société essentiellement masculine, patriarcale comme on dit aujourd’hui, entend maintenir la moitié féminine de l’humanité en infériorité ? Cela voudrait-il dire qu’il existe un consensus inavoué pour le maintien de la supériorité masculine ? Cela voudrait-il dire que, finalement, les hommes (ou du moins ceux qui détiennent le pouvoir de décision) ont peur des femmes et d’une société nuancée par leurs préoccupations plutôt centrées sur la promotion de la vie ? Poser les questions revient à y répondre.
Sans doute vais-je m’attirer les foudres de celles que je prétends défendre, ainsi qu’exprimé à l’instant mais je dois constater que nombre de femmes s’accommodent de cette situation. Attention, la plupart essaient de faire contre mauvaise fortune bon cœur et n’ont pas le loisir de passer leur temps à revendiquer. N’empêche, quand elles en ont l’occasion, elles savent monter au créneau et rappellent à leur entourage qu’elles subissent, sans rien dire, des situations qui ne les satisfont pas. Après ces précautions, j’en viens à mon propos. Beaucoup de jeunes femmes sont tellement contentes de gagner leur vie, d’avoir leur propre argent, qu’elles acceptent des rémunérations inférieures dans la mesure où ça leur donne, quand même, l’indépendance. Combien ai-je vu de mes camarades étudiantes, abandonner leur études après avoir décroché un simple boulot d’été, voire un boulot d’étudiant alors qu’elles auraient pu prétendre poursuivre de brillantes études. Pourquoi faire ? L’essentiel était fait : gagner de l’argent puis espérer la promotion interne pour améliorer son salaire avec les années et les besoins qu’elles savent aller en augmentant dans la perspective d’une maternité. Il existe aussi des femmes qui trouvent bien que les hommes gagnent plus dans la mesure où ils sont censés apporter la protection au foyer ; le salaire féminin n’étant qu’un appoint. Bien sûr, c’est rarement exprimé aussi directement mais ça va dans le sens de ce consensus masculin inavoué dont je parlais et qui vise à maintenir les femmes en situation dominée.
Ensuite, il existe aussi des femmes, généralement parce qu’elles n’ont pas connu de graves problèmes matériels ou familiaux dans leur enfance ou leur jeunesse, qui foncent chaque fois qu’un combat sur les apparences est mené. Il est vrai que ce que les hommes considèrent comme des « apparences » fait, au contraire, l’objet de soins de la part de la gent féminine. Le curseur n’est pas placé au même endroit selon que l’on est femme ou homme. Le résultat c’est que pendant que des femmes dépensent de l’énergie à défendre des aspects secondaires, l’essentiel des inégalités demeure et que ces pseudos combats ne sont même pas un début de revendication pour l’essentiel qui est l’égalité des rémunérations, seul moyen d’une véritable indépendance et de la fin (ou du moins la fragilisation) de la supériorité masculine ou patriarcale. Ainsi, cette merveilleuse invention qu’est l’écriture dite inclusive plaît beaucoup dans certains milieux où les femmes connaissent moins l’inégalité des salaires. Par conséquent, elles peuvent s’y consacrer pleinement quand la plupart des autres aimeraient ne pas aller au boulot la boule au ventre en pensant aux sales plaisanteries, remarques qu’elles vont encore entendre toute la journée, tout ça pour un salaire de merde à la fin du mois. La société, masculine, patriarcale, sait parfaitement inventer des dérivatifs à la contestation. Les femmes ne manquent pas de se moquer des hommes qui suivent les matches de foot pendant lesquels ils sont aux abonnés absents pour tout mais, elles-mêmes ne reconnaissent plus personne devant les artifices que sont la mode ou « l’écriture inclusive ». Les hommes savent parfaitement encourager chez les femmes, ce que d'aucun appellent la féminité pour éviter d'avoir à affronter le féminisme. Et pendant que des femmes, celles les plus en vue, se consacrent à ces diversions, les vrais combats, ceux contre les inégalités fondées sur le genre, ne sont pas menés et, pire, nombre de conquêtes féminines sont maintenant remises en cause.
Donc, voici le commentaire de l’article
Bonjour ,
J’ai pu voir que vous mentionniez femmes-solidaires.org sur votre page suivante : lanternediogene.canalblog.com/archives/2015/07/13/32341612.html
, et je tenais à partager avec vous ma gratitude concernant votre travail dans la promotion des femmes.
Je souhaitais juste vous suggérer de partager également un guide important sur la cybersécurité des femmes, qui a été récemment publié. Il a été écrit par des femmes pour des femmes, et donne les outils nécessaires pour se protéger en ligne.
https://fr.vpnmentor.com/blog/le-guide-de-la-securite-internet-pour-les-femmes/
J’ai plutôt apprécié les conseils qu’ils donnent pour chaque situation ainsi que des actions concrètes.
D’avance merci pour votre aide dans la protection des femmes en ligne
Bien cordialement,
Abella
https://www.univ-lille.fr/actualites/detail-actualite/
Pour te donner 1 idée de mes difficultés informatiques, au moment d’écrire ces 3 lignes et de publier, ça fait 3/4 d’heures que je me débats pour mettre l’article en ligne.