Une Trèves dans le quinquennat

Donc, ça y est, cette fois c'est officielle, le Président « normal » a largué normalement celle qui partageait sa vie. Remarquons qu'une fois passés les épisodes en scooter, les paparazzi, il ne reste plus grand chose à dire. Ça arrive même aux gens bien ; alors, les gens « normaux »... Ce qui me frappe, c'est la façon dont on prononce le nom de l'ex bien aimée. Quand il a fallu se familiariser avec la « compagne » du Président, on a découvert son nom et son métier qu'elle entendait conserver malgré la confusion évidente. Depuis qu'elle n'est plus rien, qu'elle n'est même plus « normale » mais simplement la femme répudiée, la femme délaissée au profit d'une plus jeune et plus belle, voici qu'on le prononce autrement. Désormais, on fait ressortir l'origine allemande de son patronyme comme pour souligner qu'elle est devenue étrangère au peuple dont elle a été, un temps (19 mois dit-elle) la « première dame ». Désormais, ce n'est même plus une dame mais un prénom et un nom – comment dire – pas français. trilleur-vahilleur

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à noter qu'à l'étranger, c'est encore pire

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Plus sérieusement, on peut aller un peu plus loin et constater que, depuis quelques années, parallèlement à la perte de souveraineté des États face à la puissance financière et face aux instances supranationales illégitimes (non élues), on élit des Présidents de moindre envergure. Celui-ci se dit « normal » pour dissimuler qu'il n'arrive pas à endosser le costume et les apparats de la fonction et qu'il se trouve mal à l'aise avec la pompe républicaine. Celui-là était qualifié « d'hyperactif » pour masquer son incapacité à adopter la tenue qui convient à celui qui représente le peuple qui l'a élu et qui doit assumer la lourde tâche de rassembler plusieurs dizaines de millions de personnes. Forcément, ça retombe sur leur entourage intime.

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Plus la fonction perdra de compétences et se verra sous tutelle de la Commission Européenne (c'est déjà le cas pour le budget) et autres FMI et sans plus de droit de battre monnaie, plus nous verrons des élus effectuer un mandat unique de cinq ans qui vient couronner une ambition personnelle sans accepter les contraintes. Nous aurons des Présidents qui seront en quelque sorte des « super-élus » mais plus des Présidents et encore moins des chefs d'un État réduit à sa plus simple expression. Rappelons juste que les critères retenus par l'ONU pour définir un État sont le territoire, la puissance publique et la monnaie. Or, avec la suppression des frontières et des droits de douane, la baisse du nombre de fonctionnaires et de militaires, la monnaie unique pour plusieurs pays, la notion même d’État se trouve vidée de ses contenus. Dans ces conditions, même avec une Constitution qui fait du Président de la République une sorte de monarque élu,

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nous n'aurons plus qu'une sorte de « roi fainéant » dont les pouvoirs ne seront plus détenus par le chef de cabinet (version moderne du maire du palais) mais par ces fameuses instances supranationales aux ordres de la finance. Dans ces conditions, les frasques des Présidents occuperont la vie politique bien plus que ses décisions politiques.